Oruro – parc national de Sajama – Patacamaya 7 jours – 482km

05.04.19: Nous voici repartis à vélo pour une destination qui n’est pas sur notre route puisque le parc de Sajama se situe à la frontière chilienne. Nous décidons donc de faire cette boucle en vélo pour s’éloigner un peu des endroits touristiques et pour, peut-être, aller à la rencontre de la Bolivie hors des sentiers battus. Le parc national de Sajama abrite plusieurs volcans dont le plus haut de Bolivie « le volcan Sajama » trônant à 6500m.

Pour atteindre le parc, nous roulons trois jours depuis Oruro. Trois jours où nous sommes plongés en pleine Puna et au coeur de petits villages typiques. Lorsque nous arrivons donc avec nos vélos à l’intérieur d’un village, nous ne passons pas inaperçus; un homme nous prend en photo; d’autres viennent nous serrer la main nous demandons d’où nous venons et où nous allons; un autre nous dit « merci de visiter notre pays »; … les boliviens sont curieux et, pour les habitants que l’on a croisé dans ces petits villages, il est difficile de croire que c’est possible de voyager en vélo. Quand on leur dit alors qu’on dort dans la nature et qu’on a une petite cuisinière, ils sont très étonnés. Dans ces petits villages, les gens se retrouvent pour les repas sur la place commune et achètent à manger à quelques dames qui vendent des soupes; du lama; pommes de terre;… nous avons pris 2 soupes bien remplies qui nous ont coûtées 1.40frs. Nous aurions souhaité prendre des photos des visages typés de ces habitants et de leurs habits typiques mais nous ne savions pas comment leur demander en restant dans le respect et la politesse de leur mode de vie (ou peut être nous nous posons trop de questions…). Beaucoup de boliviens nous demandent ce que nous pensons de leur pays et de ses gens. Jusqu’à présent c’est le pays où nous avons le plus eu l’occasion de discuter avec des locaux car la conversation se fait plus facilement et nous avons l’impression qu’ils viennent davantage vers nous pour discuter (aussi peut être du fait que je me sente plus à l’aise avec l’espagnol:)).

Une des beauté du voyage à vélo se trouve aussi dans l’approche des choses. Nous avons en effet le temps de les voir venir. Par exemple, nous avons roulé un jour avec la superbe vue du volcan Sajama et nous avons vu petit à petit son apparition devenir de plus en plus précise. Le sentiment n’est alors pas pareil que d’arriver en 3h de bus et de le voir directement.

Arrivés à Sajama, nous allons dans un petit magasin où la gérante me dit avoir 7 enfants. Ce qui peut paraitre beaucoup pour nous mais apparemment normal pour eux. Dans les magasins, les gens essaient de nous vendre plus que ce nous souhaitons et nous nous demandons comment ils vivent avec si peu de clients.

08.04.19: Nous marchons jusqu’au camp de base du volcan Sajama (à 4800m) où nous discutons avec un guide qui organise des excursions jusqu’au sommet (6500m). Trois jours d’excursion (une nuit d’adaptation à 4800 et une à 5700) coûte 500 dollars américain avec les sherpas et les ânes (jusqu’au 1er camp de base). Il nous dit que seulement le 40-50% des gens d’un groupe arrie au sommet car ce qui est difficile ce n’est pas la technique mais l’altitude. L’altitude, nous l’avons senti (un peu) car le lendemain nous randonnons jusqu’à 5094m. Superbe parcours avec des geysers et des lagunes. Etant donné que nous étions déjà bien acclimaté (la partie de la Bolivie où nous étions se situait déjà aux alentours de 3800-4000m), nous n’avons pas senti une grande différence si ce n’est un mal de tête mais qui a vite disparu lors de la descente.

10-11.04.19: Le retour en vélo a été difficile: nous avons eu du vent de face; de la pluie et un petit orage qui nous accompagnait. De plus, sur la route il n’était pas rare de se faire courser par des chiens errants ^^ parfois nous arrivons à les semer mais en montée c’est plus dur. Sur cette route allant jusqu’au Chili, il y avait aussi beaucoup de camions qui passaient (pfiou et avec le bruit et l’odeur des pots d’échappement qui vont avec). Arrivés à Patacamaya, nous trouvons sans souci un petit bus où nous mettons nos vélos sur le toit pour la Paz. Ici, les petits bus attendent d’être complets avant de partir:) nous attendons donc env. 30mn et nous partons.

12.04.19: Woua notre arrivée à la Paz fut dépaysante!!! En effet rien à voir avec les petits villages boliviens remplis de lamas et de gens habillés traditionnellement ici! Nous sommes surpris de la modernité de la ville contrastant totalement avec les alentours (routes asphaltes; immeubles; et … 5 télécabines survolant la ville!!! Très pratiques pour traverser cette ville construite en partie dans une cuvette).

C’est en parcourant un blog de cyclistes que je découvre l’existence de « la casa de ciclistas » à la Paz. Cristian, le propriétaire, met son appartement à disposition pour des cyclorandonneurs du monde entier (3frs la nuit). Nous sommes heureux de découvrir ce petit nid très chaleureux et de pouvoir se sentir un peu « comme chez nous ». Nous nous réjouissons de rencontrer d’autres cyclistes afin de partager nos expériences.

Vous vous demandiez à quoi ressemblaient les plantes de quinoa?! Les voici:) elles poussent sur du sable. On en trouve donc beaucoup par ici.

Romain qui est devenu maître cuisto avec seulement une poêle.

L’approche des superbes volcans du parc Sajama.

Le camp de base et le volcan Sajama.

De petites maisons typiques au milieu de rien où les gens élèvent des lamas comme principal source de revenu.

Une église typique dans ce petite village de Sajama à 4300m.

Les geysers! Si colorés, d’une incroyable beauté naturelle!

Une espèce de lapin à queue d’écureuil étant rapide comme l’éclair sur ces roches aux env. De 4500-5000m.

Notre 1ère rando à plus de 5000m youhou!

Dans cette région, nous avons vu mangé et rêvé lamas et alpagas! Il y en avait tellement! Si vous voulez savoir la différence entre alpagas et lamas nous demander personnellement des vidéos;)

Sur la route…